A avoir créé en septembre 2012 l’association Cap’Eco — un groupement d’achat pour particuliers pour commander des produits alimentaires de qualité au plus juste prix — les trois associées, Clémentine Renaud, Valérie Madeleine et Chaya Mercado, se sont lancées un nouveau défi : Les Cuisines de Cap’Eco, un lieu partagé de travail dans le domaine culinaire. Notez à chaque fois, la présence du mot Eco signifiant économie !
L’association Cap’Eco s’est transformée en avril 2018 en coopérative. Tout en maintenant l’activité principale, le groupement d’achat destiné aux particuliers, Les Cuisines de CapEco assure la gestion et l’animation du tiers-lieu culinaire, la mise en avant et le développement d’une gamme traiteur et de celle des utilisateurs des Cuisines.
Situé en banlieue ouest de Toulouse, à Tournefeuille, dans la zone d’activité du Pahin, Les Cuisines de Cap’Eco s’adresse aux traiteurs, spécialistes de la street food, vendeurs ambulants (food truck), pâtissiers, associations, particuliers, animateurs ou personnes préparant des concours, etc. Le concept existe déjà Outre-Atlantique où il a fait ses preuves en permettant à des entreprises de se lancer sans avoir à investir d’argent.
En France, deux concepts similaires existent à Paris et à Bordeaux. Des pâtissiers peuvent ainsi préparer leurs gâteaux avant un marché, les « food trucks » profiter d’un espace de cuisine spacieux et les associations proposer des ateliers. Plus besoin de faire de prêt bancaire pour aménager et équiper son lieu de production, cet investissement est mutualisé et ne génère de coût que lorsqu’on l’utilise. Il permet d’accueillir de 6 à 8 structures différentes en même temps, qui ont besoin ponctuellement ou régulièrement d’accéder à un laboratoire de cuisine, à du matériel professionnel. Les Cuisines de Cap’Eco dispose de 280 m2 de cuisine utilisable et accessible 7 jours/ 7 et 24h/ 24 sur réservation et à l’aide d’une clé numérique. C’est un lieu ressource du secteur de la restauration qui propose aussi des ateliers thématiques sur la gestion administrative ou l’achat de matériel pour aiguiller les chefs débutants, de la méthodologie aux cuisiniers qui le souhaitent ainsi que des formations (préparation au CAP en candidat libre, perfectionnement).
Les Cuisines conserve le principe de Cap’Eco, avec la mutualisation des achats en privilégiant les circuits courts et la revalorisation des fruits et légumes bio déclassés. Le coût dépend de la formule choisie par l’utilisateur, soit un forfait pour tester leur activité, soit un abonnement.
Les Cuisines de Cap’Eco a déjà permis de salarier une première associée, les deux autres le seront dans le courant de l’année 2019. Un projet de partenariat est en cours avec le Festival Rio Loco ainsi que de rejoindre le Parcours ADRESS en tant que structure d’accompagnement technique sur les projets de restauration (dossier en cours).
Clémentine, Valérie et Chaya ont le souci d’accompagner des projets, de transmettre leur expérience. A long terme, elles projettent d’ouvrir une unité spécifique et un point de vente des produits des utilisateurs des cuisines, plus proche du centre ville de Toulouse.
Les normes françaises en matière d’hygiène sont très strictes, mettre le local aux normes a demandé un investissement financier très important. Le coût global du projet est autour de 500 000 €. Comme de nombreux porteurs de projets, le plus difficile a été de trouver des financements. Les trois associées ayant fait le choix de s’inscrire dans le cadre de l’économie sociale et solidaire, elles ont trouvé l’écoute et les fonds nécessaires auprès de plusieurs partenaires : Toulouse Métropole, la région Occitanie, le Crédit Mutuel, la Fondation de France, Alixio Revitalia (Groupe Fabre). IéS a apporté 100 € en capital et 15 000 £ en compte courant d’associé. Sans oublier 50 000 € en titres participatifs auprès de particuliers.
www.lescuisinesdecapeco.net
www.facebook.com/Les-Cuisines-de-Capeco