Une dynamique citoyenne dans la transition énergétique.
Son histoire témoigne de son ancrage citoyen.
2006 : avec Bertrand Rodriguez, cofondateur et salarié actuel, Un groupe d’étudiants du Mester Énergie solaire de Perpignan créent l’association Énergie Citoyenne. Ils entraînent avec eux des personnes de cette université : agronomes, géographes, sociologues. et cet écosystème crée une AMAP une maison du vélo, des jardins potagers, une semaine de l’environnement... et catEnR en 2014. D’abord association avec dans ses bagages 50 personnes et 2 projets, elle se transforme en Scic la même année en répondant à un appel à projets ADEME / Conseil Régional. C’est l’élan décisif pour s’arrimer au scénario NégaWatt, véritable ADN de catEnR, couplé à un ADN d’innovation sociale en coopérative.
NégaWatt repose sur 3 piliers : sobriété, efficacité, production. La sobriété et l’efficacité à la consommation sont prises en charge par une association partenaire, Énerg’éthiques 66, qui mène des actions de sensibilisation et d’animation. Les autres champs sont pris en charge par catEnR d’abord principalement l’énergie solaire et le vent. L ambition est de s’intéresser à Un « mix énergétique » comprenant aussi la géothermie, le biogaz, le bois énergie, l’hydraulique... Cet « arc en ciel de toutes les énergies » va jusqu’à compter dans
les sociétaires de la Scic Roule ma frite 66 pour la transformation des huiles de friture en combustible et carburant. Avec NégaWatt, la Scic catEnR en tant que maîtresse d’ouvrage est logiquement attentive à la gestion de projets que demande ce mix et chacune de ses composantes. Gilles Baratoux, cofondateur et président de la Scic, est plus particulièrement en charge de cet aspect. Au-delà de l’éolien, il apporte aussi son expérience d’accompagnateur entrepreneurial.
A ce jour, catEnR a réalisé 7 installations, de la conception à l’exploitation, majoritairement en panneaux photovoltaïques, dont l’électricité est vendue à Enercoop. Il ÿ a aussi une éolienne auto-construite à Port-Vendres, un chauffe-eau solaire dans une crèche utilisant des couches lavables : hybridation entre l’ADN énergie et l’ADN écologie ! Afin d’enclencher des dynamiques locales (« à qui va profiter la production ? »), les installations concernent pour le moment surtout des bâtiments publics (Maureillas-las-lllas, Latour de Carol), des entreprises, des exploitations agricoles (un paysan boulanger, un maraîcher, Terre de liens) …
C’est pour conforter son développement que catEnR a sollicité lésS. Une image agricole l’exprime bien : « après un semis de réalisations de petite taille, assez faciles techniquement, et qui contribue à la notoriété, il faut passer à la phase
de repiquage pour aborder d’autres énergies du mix, d’autres dimensions d’installations qui seront plus complexes tant techniquement que par les études d’impact. En coopérative, avec l’épargne et la participation citoyenne au cœur ».
IéS a apporté 4000€ en capital et 12000€ en compte courant d’associé.
182 sociétaires sont réunis dans la Scic, en majorité citoyens. Signe d’enracinement dans les dynamiques locales, on note aussi des communes, un PNR, Terre de Liens, l’AMAP d’origine, Alternatiba 66, Roule ma frite 66, des installateurs, les entreprises équipées …
Des co-financements du Conseil Régional ont accompagné la phase de semis. l’avenir est porteur : la Région Occitanie a l’ambition de devenir région à énergie positive à l’horizon 2050. Les initiatives citoyennes sources de dynamiques locales vertueuses comme catEnR seront nécessaires ! Transition énergétique, impact écologique certes, mais aussi effet sur l’emploi. Le gisement pour les Pyrénées-
Orientales est estimé à 6 000 emplois. Dans cette perspective, catEnR doit être un catalyseur : si son horizon d’emploi à 2020 est de 4 personnes, sa force d’entraînement fera la différence.
htip ://catenr.org