RAILCOOP

Dans un contexte de réchauffement climatique, le train est un maillon essentiel de la transition écologique en cours en plus d’être un des moyens de transport les plus sûrs. Développer le ferroviaire, c’est indirectement protéger la biodiversité, freiner l’artificialisation des terres et donc préserver nos territoires. Le train consomme moins d’espace que les routes et est très complémentaire des mobilités douces (vélos, marche…). La Covid 19 contribuera sûrement à un changement de comportements des Français. A l’heure actuelle, 61% d’entre eux se disent prêts à prendre le train plutôt que l’avion pour des raisons écologiques. L’envie de quitter les grandes villes, favorisée par le développement du télétravail, amènera peut-être beaucoup plus de personnes à s’intéresser à ces territoires dits isolés et qui seront redynamisés grâce à la réouverture de lignes ferroviaires comme le Lyon - Bordeaux dont Railcoop prévoit l’ouverture dès juin 2022, une liaison abandonnée par la SNCF en 2014. Deux autres lignes voyageurs sont déjà en projet pour 2023 : Lyon-Thionville et Toulouse-Rennes. Railcoop entend faire rouler des trains de marchandises dès la fin 2021 et des trains de voyageurs à la mi-2022. Tous circuleront sur l’infrastructure existante. Les trains de nuit vont également reprendre leurs activités car abandonnés suite à l’émergence de l’avion ils retrouvent toute leur légitimité (économie d’une nuit d’hôtel, un confort supérieur aux bus ...). 690 000 voyageurs sont attendus chaque année et la ligne Lyon-Bordeaux sera rentable, assure Railcoop.
Railcoop avait besoin de 4,5 M€ pour relancer la ligne Lyon-Bordeaux soit 1,5 M€ pour obtenir la licence ferroviaire et le certificat de sécurité pour faire rouler des trains et 3 M€ pour louer des rames.

Une dynamique inscrite dans un projet territorial
Neuf personnes sont déjà salariées de Railcoop, dont les créateurs, Dominique Guerrée (PDG) et Nicolas Debaisieux (DG). La création d’une trentaine d’emplois est prévue d’ici fin 2021 et plus d’une centaine à l’horizon 2022. Railcoop est une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) sous forme de société anonyme (SA) à capital variable, créée en novembre 2019. Son siège est installé dans la pépinière d’entreprises du Grand Figeac à Cambes (Lot), mais l’équipe opérationnelle est répartie sur l’ensemble du territoire français. Les statuts de Railcoop sont conformes aux critères ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale). Les porteurs du projets ont rencontré IéS par le biais de Catalis. Le projet est suivi par le groupe local de l’Aveyron. IéS, premier investisseur institutionnel de Railcoop, a apporté 2 000 € en parts sociales et 28 000 Є en compte courant associé. La société bénéficie aussi du soutien de la Fabrique des Transitions, du Collectif pour une transition citoyenne et de la CRESS. Railcoop a également fait appel au gouvernement et aux collectivités locales pour l’aider. Ils sont à la recherche de partenaires financiers pour l’achat du matériel sous forme de prêts.

L’appui d’IéS
Apport en capital : 2 000 €
Apport en compte courant : 28 000 €
Les autres partenaires : France Active, La Région Occitanie, ESFIN Gestion.

Un rayonnement à l’international
Suite à une campagne dynamique de communication via les réseaux sociaux, des webinars et des articles dans la presse, Railcoop a réussi à dépasser ses objectifs en rassemblant déjà début mars 2021 plus de 2 M€ en capital grâce à l’achat de parts sociales par plus de 7 000 sociétaires. Forte de ce capital, la SCIC a déposé des demandes de licence et de certificat de sécurité. Aujourd’hui, Railcoop compte des sociétaires dans le monde entier (France, Europe, Japon, États-Unis, Afrique…). Ils ont un rôle très important car ils participent activement à des cercles de réflexion permettant une mutualisation des moyens et des idées.

www.railcoop.fr/